cie. trazo

Depuis sa création en 2015, la cie. trazo propose des spectacles qui lient le théâtre et la danse, dans une perspective interculturelle fondée sur la traduction de textes et la collaboration entre artistes de différents pays. Le but en est d’inscrire les pratiques scéniques dans un horizon transdisciplinaire. Après la création du triptyque de monologues du dramaturge cubain Abilio Estévez – Santa Cecilia (2012, 2018), Le nain dans la bouteille/El enano en la botella (2014) et Freddie (2015) –, la compagnie collabore avec l’artiste vocal et performer Lou Robinson dans la pièce RÍO (2017). À présent, la cie. trazo travaille dans une adaptation scénique du roman Dédalo/Dédale de l’écrivain colombien Camilo Bogoya (création en mai 2024). En parallèle, depuis 2021, elle développe le Projet J.B.H., à propos des tournées de la danseuse et chanteuse Josephine Baker à La Havane dans les années 1950 et 1960.

Antécédents

Les activités de la cie. trazo sont le prolongement d’une première collaboration entre la comédienne Linnett Hernández Valdés et le metteur en scène Ivan Jimenez dans la création de Santa Cecilia, le 18 mai 2012, à l’Ecole Normale Supérieure (ENS)-rue d’Ulm. Cette manifestation artistique a été organisée par Audrey Aubou et Gersende Camenen, dans le cadre d’une journée d’études en hommage à l’écrivain Abilio Estévez. Au moment où le projet Santa Cecilia est entamé, le théâtre en espagnol a une place considérable dans la vie étudiante de l’ENS-PSL. Entre mars et juillet 2012, sous la direction artistique de Salomé Roth, en collaboration avec Agnès Curel, un groupe d’étudiant.es s’implique dans la mise en scène de Ruandi (1977 ; 1981 pour la création), texte du Cubain Gerardo Fulleda León qui aborde le thème de l’esclavage dans un texte à l’intention des enfants. En juillet 2012, sous le nom de Miradas Cruzadas (Regards croisés), ce collectif joue la pièce à Cuba, en présence de l’auteur. Quelques mois plus tard, Ruandi est représenté à Paris, au Centre Censier de l’Université Paris 3 (décembre 2012) et au Théâtre de l’ENS (février 2013).

Pour donner une continuité à ce type d’initiatives, Ivan Jimenez, alors lecteur d’espagnol de l’ENS, ouvre un atelier de théâtre en espagnol : entre décembre 2012 et avril 2013, dix étudiants de l’ENS et des universités parisiennes [1], collaborent dans la mise en scène de L’Homme inhabité/El hombre deshabitado (1931), de l’écrivain espagnol Rafael Alberti. La pièce est représentée les 25 et 26 avril 2013, à l’occasion de la journée de la langue espagnole, dans un programme qui inclut également deux représentations de Santa Cecilia. C’est grâce à ces échanges artistiques et amicaux que le souhait de mettre en scène les deux autres monologues du triptyque d’Abilio Estévez s’est concrétisé :  d’un côté, El enano en la botella/Le nain dans la bouteille, avec Marie Astier, Leslie Cassagne et Agnès Curel ; et de l’autre, Freddie, en collaboration avec Jean Massé et Allan Périé.

Ce travail a été possible grâce au soutien régulier du Département d’Histoire et Théorie des Arts (DHTA) de l’ENS-PSL. Nous remercions sincèrement ce département, ainsi que les ami.es qui nous ont généreusement aidé.es et accompagné.es tout au long de ce cheminement.

[1] Marie Astier, Riccardo Barontini, Leslie Cassagne, Cécile Chapon, Agnès Curel, Guillaume Fraux, François Maurisse, Margot Neyret, Mathilde Remignon et Salomé Roth.