Création 2014
En espagnol, surtitré en français
1h20
monologue d’ Abilio Estévez
avec Marie Astier et Leslie Cassagne
mise en scène : Ivan Jimenez
traduction : Leslie Cassagne
lumières (création) : Johanna Dilolo

La mer : omniprésence qui resserre l’espace, fermeture de l’horizon. Un nain y habite, dans une bouteille. Personnage féérique, hanté de voix, il incarne une expérience extrême de la solitude. Dans ce monologue, le troisième des Cérémonies pour comédiens désespérés/Ceremonias para actores desesperados (Tusquets, 2004), du Cubain Abilio Estévez, l’isolement atteint les limites de la folie, grâce aux illusions du cinéma et du théâtre. Nourrie de la complémentarité des deux interprètes, la mise en scène reprend le thème du dédoublement identitaire en transformant le monologue en duo.
© Mathilde Remignon
« Il y a différents types d’inconfort que provoque le fait d’être nain et de vivre dans une bouteille. Par exemple, l’obscurité. Je vis dans une obscurité permanente, dans l’obscurité la plus obscure qu’on puisse imaginer. Grâce à ça, cependant, mes yeux ont développé un miraculeux sens de l’adaptation, et je suis désormais capable de voir ce qui serait impossible à l’homme plongé dans la lumière. Je ne perçois pas la réalité. Et alors ? Je vois en revanche des pensées, des souvenirs, des obsessions, des terreurs – surtout des terreurs – ce qu’avant de vivre dans la bouteille j’appelais commodément des “subjectivités”. (Le nain dans la bouteille/El enano en la botella)


Représentations
El enano en la botella/Le nain dans la bouteille a été créé le 25 avril 2014, au Théâtre Nicole Loraux de l’École Normale Supérieure-rue d’Ulm, à Paris. Par la suite, la pièce y a été reprise aux dates suivantes :
les 26 et 27 avril 2014 ;
le 28 juin 2014, en présence de l’auteur, Abilio Estévez, avec le soutien de l’association Gradiva. Créations au féminin.
les 23, 24 et 25 février 2017.
